Non ce n’est pas eux, c’est nous qui l’avons fait ! Ah bon. L’opération en Afghanistan, du 18 août, qui avait fait 10 tués et 21 blessés parmi les forces françaises est revendiquée, aujourd’hui, par un nouveau groupe armé ici.
Le premier groupe, Hezb-e-Islami de Gulbuddin Hekmatyar, ne serait qu’un imposteur qui aurait volé la vedette à celui qui se déclare être, bien tardivement, l’auteur des attentats. Mais alors qui était ce groupe talibanesque photographié par Paris Match ? Sans doute des intermittents du spectacle ;-))
Comme d’habitude, sur une cassette, non authentifiée, ce nouveau chef de guerre taliban déclare vouloir attaquer la France si celle-ci ne se dégage pas de la force de sécurité internationale sous commandement américain, la FIAS.
Peut-être est-ce une opportunité pour la France de se retirer d’une guerre qui n’a aucune stratégie sur le long terme et qui risque de s’étendre au Pakistan avec des pertes humaines et des coûts budgétaires de plus en plus élevés.
De toutes évidences, également, les déclarations de Nicolas Sarkozy lors du sommet de Nice n’ont pas été acceptées Outre-atlantique. En scellant officiellement la reprise des négociations dans le partenariat, Europe-Russie, et après avoir émis des doutes sur l’intérêt du projet du bouclier antimissile américain, un rappel à l’ordre était sans doute nécessaire. Le chef de l’Etat avait déclaré, avant de revenir sur ses propos à Washington : « le déploiement de ce bouclier" n'amenait "rien à la sécurité européenne ». Quel affront pour ceux qui comptaient sur le soutien inconditionnel et obligé de la France et de l’Europe à ce projet.
Mais il est singulier de constater que, sur les 26 pays de l'Otan et les 13 autres qui participent à la FIAS, seule la France reçoive des menaces de paysans armés de Kalachnikov et de lance-roquettes.
Alors ! si des menaces sont proférées, à l’encontre de la France, doit-on comprendre en langage subliminal que les Etats-Unis seront de toutes évidences la cible la plus importante ? Ainsi, personne ne saurait être étonné d’une prochaine attaque sur le sol américain.
Il est singulier, aussi, de constater que tous les pays rétifs ou en désaccord avec la politique de Washington se voient devenir le théâtre d’attentats sanglants. Il est tout aussi singulier, qu’une fois les réticences tombées, ces mêmes pays retrouvent, pour beaucoup, un climat de sécurité en obtenant, de surcroît, pour certains, d’énormes subventions US. Où est l’erreur ?