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Turquie européenne ?

Publié par Diatala sur 7 Avril 2009, 10:49am

Catégories : #Europe - OTAN- FMI- OMS - ONU

Pour le 60 éme anniversaire de l’OTAN, la presse est unanime pour dire que le couple Obama Sarkozy bat déjà de l’aile, et que, la nuit de noce terminée, les divergences se sont affichées au grand jour par une première claque de notre président portée à son homologue américain sur le dossier de l’entrée de la Turquie dans l’Europe.

Obama, suivant la politique de Bush, insiste pour que cette intégration se fasse au plus vite. Mais de quoi me mêle-je ! Il est vrai que les Etats-Unis n’ont pas à intervenir, pour une fois, officiellement, et d’une manière récurrente, normalement cela se passe officieusement.

La presse est donc persuadée que nos amis de Washington souhaitent et désirent ardemment que ce mariage se concrétise.

Si la base US servant de support aux opérations de l'OTAN se trouve être à Incirlik, en Turquie, que son emplacement géostratégique est un atout militaire et économique majeur, que leurs stratégies moyenne et proche orientale de conflits réguliers et de lutte – officielle - contre le terrorisme passe par la Turquie, tout cela ne suffirait pas à l’entrisme de l’oncle SAM. Il voudrait, pour mieux diviser les pays arabes, empêcher la Turquie de s’allier avec d’autres pays de la région en la mariant à l’Europe et en lui faisant partager les frais.

Certains sont persuadés que les Etats-Unis veulent avancer ce cheval de Troie dans l’Europe pour asseoir d’avantage leur hégémonie en condamnant ainsi définitivement la création d’une Europe forte. Le spectre de l’islamisme rode désormais et l’islamophobie s’accroît à  l’évocation de cette intégration qui finira…de toutes les façons par se faire un jour.

 

Et si contrairement, aux idées reçues, l’élite dirigeante américaine redoutait cette adhésion et que son message n’était que l’expression inverse de son désir et de sa peur ? En créant la paranoïa et en insistant sur cette volonté d’adhésion, les tacticiens US s’assuraient un refus.

Qui peut assurer que la Turquie, demain, en tant que membre de l’UE n’effectuerait pas une totale désolidarisation d’avec son mentor et sponsor américain ? (Le pays est sous perfusion constante de dollars et a été soutenu par le FMI lors de sa dernière crise).

Qui peut dire d’ailleurs que, demain, l’Europe et la Turquie (si elle devenait européenne) accepteraient de suivre les stratégies américaines, les guerres préventives et qu’elles n’obligeraient pas les bases US à faire leur baluchon pour rentrer chez elle ? Qui peut affirmer que cette intégration serait un échec patent même si culturellement nous sommes opposés ?

Pourquoi d’ailleurs la population turque a-t-elle mis en place un parti islamiste dit, modéré, qui est comme par hasard soutenu par les USA ? Ce qui retarde, obligatoirement, son intégration, et non l’inverse. Sachant que Washington a toujours instrumentalisé les extrémistes pour asseoir ses desseins aussi bien en Arabie Saoudite, au Pakistan, en Afghanistan et ailleurs, la question se pose. Si cette poussée vers l’Europe était vraiment voulue, la Turquie, aidée par les Etats-Unis, se donnerait les moyens d’arriver à une réelle démocratie et ferait des efforts obligés, sinon, avec des moyens coercitifs elle y serait contrainte afin que nous l’acceptions en tant que membre. Il semble pourtant évident que la réislamisation depuis 2002, avec une propagande étatique et des associatifs très puissants, sont  des raisons évidentes de refuser son entrée, et non le contraire. Ce pays n’a donc pas les mains libres pour agir autrement et s’éloigne inexorablement de l’Europe ; poussé par SAM et non l’inverse.

Comment se fait-il également que la Turquie soit un des plus gros importants producteurs, transformateurs et exportateurs de drogues dures, du monde, sans ne jamais avoir été inquiétée et dénoncée par Washington ? Sachant que cet argent sert à asseoir la mafia, à mettre en place la politique et le terrorisme, à qui cela sert-il in fine ?

Quels sont les vrais manipulateurs qui laissent en place ce système pourri pour servir leurs propres intérêts ? La Turquie pourrait-elle agir avec autant de perversion au sein de l’Europe ? J’en doute.

La Turquie hors de l’Europe reste un danger pour cette dernière tant qu’elle est corrompue et manipulée par les Etats-Unis, ou si elle l’était demain par d’autres. Pourtant ses avantages, de par sa situation, donneraient de nombreuses possibilités de développement économiques et stratégiques à l’Europe en nous garantissant un rempart avec le Proche et le Moyen Orient.

Personnellement je ne vois aucun intérêt à ce que Washington pousse la Turquie dans les bras de l’Europe ; à court ou moyen terme cela se retournerait contre ses propres intérêts ;  l’Europe de la Défense pourrait-y voir le jour, les intérêts changeraient de mains, les couloirs d’acheminement ne seraient sans doute plus gérés par les USA, les bases américaines retirées et le pays se stabiliserait de jour en jour en allant vers la démocratie et la laïcisation ; comme avant le PPK actuel, à l’époque des valeurs kémalistes.

Les désaccords actuels qui existent entre les dirigeants européens, la pagaille, le manque d’unité politique, les nouveaux pays de l’Est, complètement stipendiés et, sans argent, suffisent aujourd’hui aux Etats-Unis pour mener leur politique avec, en prime, l’encerclement de la Russie ; alors que nous devrions être unifiés dans notre défense avec l’ancienne URSS.

La mainmise américaine actuelle, l’ultra-libéralisme de choc et la crise systémique, imposés par les USA, ont déjà très largement déstabilisée et amoindrie l’Europe...tout en la faisant avorter de ses grandes ambitions ; pas besoin de la Turquie pour y parvenir, c’est fait. D’ailleurs qui a soutenu les musulmans bosniaques, kosovars, albanais et les rebelles tchétchènes ? Qui bénéficie de l’Europe des 27 ? Certainement pas nous. Cela a-t-il rapporté à l’Europe ? Non. Cela l’a fait régresser. Les Etats-Unis en restent les seuls bénéficiaires pour contrer et affaiblir la Russie en continuant de déstabiliser l’Union pour qu’elle ne devienne jamais une grande puissance, voire la plus forte à terme. Car pour être fort, il faudrait d’abord être Libre ; ce qui n’est pas le cas.

La plus importante base US étant désormais le Kosovo, la Turquie est plus intéressante si elle est entièrement manipulable et que son régime politique demeure incertain. Une plate forme américaine entre Europe et Orient reste un atout pour les USA, mais pour moi, comme personne ne peut prédire l’avenir, elle devient un danger pour les Américains si elle rompt ses attaches et qu’elle s’engage avec d’autres.

 

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