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Valérie Pécresse veut acheter des gilets pare-balles... avec l'aide au relogement d'urgence

Publié par Diatala sur 13 Décembre 2011, 12:16pm

Catégories : #Elus-Polique et étrangère-Scandales- Elections

h-4-1466808-1323689493.jpgNombreux sont ceux qui ont compris en voyant Valérie Pécresse coptée et balancée derrière Christine Lagarde au Budget, aux Comptes publics et à la Réforme de l’Etat que ce Ministère était comme les autres, et que l’incompétence et la maniabilité du Ministre étaient une nécessité pour œuvrer en toute tranquillité. Quelles sont d'ailleurs les compétences de Valérie Pécresse pour gérer un tel ministère et en pleine crise ? 

Nombreux aussi sont ceux qui pensent que sortir de l'ENA n'est en rien un gage assurant les compétences requises pour exercer dans des sphères du pouvoir. Par contre, il est celui d'avoir la certitude que le désigné a été capable de retenir, d'apprendre et de répéter la pensée enseignée sans se rebeller ni chercher à y introduire une réflexion épistémologique ou zététique. Et pour nous pondre une telle idée, ou la répéter bêtement, quand nous voyons que la misère, les expulsions et les SDF se multiplient d'année en année et que huit millions de personnes en France n'ont plus les moyens de chauffer leur logement, cela confirme que sa place au Budget est une erreur et que les études supérieures ne sclérosent que les esprits psittaciques, ceux capables d'être formatés et usinés dans le moule de la pensée unique dominante et aseptisée. Certains en font tout un plat, mais un énarque n'est somme toute qu'un fonctionnaire qui a les dents qui rayent le parquet parfois, et qui de ce fait sera mieux payé que ces autres collégues ; c'est tout.

- Quelle différence y a-t-il entre un énarque et un TVG ?
- Un TGV quand ça déraille, ça s’arrête
.

- Quelle différence existe-t-il entre un perroquet et un politique ?

 - Le perroquet à des plumes.

 

Mettez un énarque dans le désert, et trois mois après, il se demandera comment y amener du sable.


Passée assez inaperçue le jour où elle fut prononcée, c'est par le biais du site Médiapart  qu'une  discussion houleuse de l'Assemblée Nationale entre Valérie Pécresse et les député Jean Pierre Brard (divers gauche) et Gilles Carez (UMP) a été remise en lumière. Elle date du 2 décembre et est disponible, comme tout compte rendu officiel, sur le site de l'Assemblée Nationale.

  Dans cette discussion on apprend qu'afin "d'éviter le gaspillage" et pour s'assurer que "chaque euro doit être dépensé", Valérie Pécresse propose que les gilets pare-balles de la police soit en parti financés par l'excédant des fonds d'amorçage. C'est un tollé étant donné que l'argent de ce fond sert aussi aux relogements d'urgence.

Extraits choisis :

Mme Valérie Pécresse, ministre. Il s’agit de soutenir les communes pour l’acquisition de gilets pare-balles destinés à équiper les polices municipales. Il est donc proposé d’élargir les missions du fonds d’amorçage pour l’équipement des communes au titre du procès-verbal électronique institué l’année dernière et doté de 7,5 millions d’euros.

M. Jean-Pierre Brard. Quel rapport entre le procès-verbal électronique et les gilets pare-balles ?

Mme Valérie Pécresse, ministre. Cette dotation sera complétée par 2 millions d’euros prélevés sur les excédents du fonds d’aide au relogement d’urgence.

Mme la présidente. Quel est l’avis de la commission ?

M. Gilles Carrez, rapporteur général. Je ne suis pas favorable à cet amendement, madame la ministre. On financerait ces gilets pare-balles en prélevant 2 millions d’euros sur le fonds pour le relogement d’urgence. Franchement, ce n’est pas possible. Je sais bien que le FARU a un excédent, que l’on a d’ailleurs déjà utilisé pour abonder la DGF. Mais aller prélever de l’argent destiné au relogement d’urgence pour financer des gilets pare-balles, même si ce sont ceux des polices municipales, non !

M. Jean-Pierre Brard. Cette proposition est invraisemblable. Je ne sais pas lequel de vos conseillers a eu cette idée, madame la ministre, mais si nous décernions comme le Canard enchaîné des « Noix d’honneur », il y aurait droit ! Vis-à-vis de l’opinion, vis-à-vis des associations, troquer des crédits destinés au relogement d’urgence contre des gilets pare-balles… Si encore, madame la ministre, vous aviez proposé, compte tenu de la situation dramatique des SDF, de troquer une partie des crédits pour le relogement d’urgence contre des couvertures chauffantes, j’aurais compris. Mais contre des gilets pare-balles, non ! Le ridicule a ses limites, même si je sais comme vous tous que, depuis Mme de Sévigné, il ne tue plus, hélas !

Cette histoire n'aurait pu rester qu'une enième bourde ministérielle de plus, comme le gouvernement Fillon en a produit, en produit et en produira, ainsi que le gouvernement appelé à lui remplacer à la mi-2012.

Mais elle est révélatrice de la position des sarkozistes envers la pauvreté : Lorsque l'on rappelle aux fanas de l'UMP ce discours surréaliste du candidat Nicolas Sarkozy il y a bientôt 5 ans où il disait que sous son mandat, plus personne ne serait obligé de vivre dans la rue, ceux-ci vous répondent invariablement que s'il ne l'a jamais fait c'est à cause de la crise. C'est le discours officiel depuis le début de son mandat, qui débuta par un fameux "les caisses de l'état sont vides" lorsqu'on lui avait posé une question sur sa possibilité de promouvoir le pouvoir d'achat.

En réalité, on a la preuve flagrante que ça n'est qu'un prétexte à leur désintérêt total des questions sociales : Lorsqu'on trouve par hasard un peu d'argent qui se libère, ils préfèrent le donner à la sécurité plutôt qu'aux fonds d'aides, et on a l'impression qu'ils n'y avaient pas pensés. "Ha oui, c'est vrai, il y a des pauvres, suis-je donc bête, j'avais complètement oublié." Et d'ici quelques temps, Sarkozy en discours de campagne nous dira que "promis, dès qu'on est sortit de la crise, on s'occupera d'un plan social d'aide pour que "plus-jamais-un-sdf-ne-meure-dans-la-rue."

D'un côté, je l'avoue, ça n'est pas 2 petits millions qui risquent de faire quelque chose contre la précarité et la dégradation sociale qu'une partie de la population risque de vivre dans les années à venir : pour cela il faudrait refonder une grosse partie de notre économie et surtout changer la manière dont sont redistribuées les richesses. J'ai conscience que cette dernière phrase sonne comme un cliché, mais c'est là tout le fond du problème : tant que les fonds sociaux seront vus comme une aumone qu'on peut donner ou retirer aux pauvres selon la situation ou le mérite, aucune solution durable ne sera appliquée.

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