Quand une société érige en philosophe un type comme BHL, et ses clones, qui ne s'avèrent être que des boulimiques de formules prédigérées par d'autres et qui ne se gavent que de substances avariées pour venir nous les vomir en pensées fumantes et nauséabondes, quand des Jean-Michel Apathie, Alain Duhamel, Christophe Barbier et tous les autres sont considrés comme de brillants analystes ou journalistes, quand des Caroline Fourest & Co passent pour être de grandes penseuses et de grandes féministes alors qu’elles ne sont que des anorexiques de la libre pensée, du libre arbitre et des ennemies de l‘Humain, nous n’avons pas touché le fond, nous y sommes.
Quand une société glorifie ses médias alors qu’ils ne sont que la pire des engeances qui puisse se faufiler dans la nourriture spirituelle pour la contaminer telle une bactérie tueuse de toutes vérités et d’esprit critique, quand des speakers (krines) sont écoutés tels de grands prêtres et de grandes prêtresses psalmodiant les seuls versets de la météo mondiale des évènements qu'il faut croire et à accepter comme des vérités, quand le contenu misérabiliste et hautement vulgaire des émissions offre du plaisir à la masse et que l’indigence intellectuelle de ceux et de celles qui les présentent les divinise auprès du public, quand des femmes et des hommes politiques se dressent face à vous pour vous conduire dans une fosse en vous recouvrant de leurs mensonges éhontés et de leurs sophismes primaires, quand les murs et les frontières s'abattent pour engendrer plus de misère et une peur irraisonnée de l'autre, quand au XXIe siècle les clergés continuent de vous servir depuis des millénaires des textes dégoulinant d’obscurantisme en vous disant qu’ils sont le met le plus exquis et le seul qui vous permettra de vous approcher du Divin, nous n’avons pas touché le fond, nous y sommes.
Quand un système impose à son peuple la vertu et la sentence et que sa dite élite lui préfère tous les vices et l’impunité, quand au nom de la Patrie et de la République ce système s’auréole d’une lumière artificielle qu’il fait passer pour celle émanent de la Connaissance en brandissant l'Épée de sa Justice, soi-disant pour décapiter le mal, alors qu’il incarne lui-même le Mal absolu, quand une société accepte que des bombes humanitaires viennent retirer la vie des peuples pour leur offrir la paix à deux mètres sous terre, quand le mensonge octroie (via le peuple) un visa permanent pour les criminels et les pilleurs de pays souverains, nous n’avons pas touché le fond, nous y sommes.
Quand un Peuple accepte que l’humain, soit lui, soit désincarné et déshumanisé pour jouir uniquement de droits, d’acquis et de biens inutiles, quand une société veut vivre libre tout en étant assistée et qu’un Etat lui offre cet assistanat pour enrichir la finance et venir ensuite le lui retirer avec violence et injustice, quand une société tolère que le mensonge soit institutionnalisé et sanctifié dans chaque domaine, nous n’avons pas touché le fond, nous y sommes.
Quand le Peuple s’indigne, sans pour autant agir sur lui-même, quand il geint et se lamente tout en subissant toujours et encore ce qu'il rejette, quand il prie pour conserver sa routine et ses durs labeurs au lieu d'accéder à une autre réalité, quand il aime croire sans jamais chercher à Savoir, quand il continue de regarder le doigt de celui qui lui montre la Lune, quand le consumérisme orgiaque devient la clé d'un paradigme qui se voudrait être libérateur alors qu'il n'est que la mise en place de fers de plus en plus lourds, quand une société promeut le progrès sans limites alors que celui-ci est mortifère pour l’équilibre de la Terre et de notre terre(corps), quand une société laisse des hommes manipuler sans la moindre once de moralité le vivant tout en créant les armes et les molécules pour la supprimer sans entraves, quand une société fait des sciences les temples uniques de la connaissance autour d’un Héliopolis qui brille de toute son ignorance et qui irradie de toute sa nocivité, quand une société glorifie l’Art en lui retirant sa substance première pour lui donner uniquement une valeur bassement vénale ou marchande, quand l’Enseignement devient stérile et qu’il tend au paroxysme de l’inculture nimbé dans son ignorance, nous n’avons pas avancé mais terriblement reculé.
Quand l'Histoire et l'intime deviennent le domaine du législateur et des communautés pour la circonscrire et la rendre ainsi dictatoriale et immuable, quand les valeurs porteuses de sentiments nobles, humanistes et émancipateurs sont ridiculisées et piétinés à leur racine, quand l’oisiveté est considérée comme une tare alors qu’elle est le seul tremplin permettant le véritable envol, quand le silence est devenu l'ennemi qu'il faut absolument tuer par le bruit, le mouvement et l'agitation frénétiques, quand la solitude devient une maladie alors qu’elle est le seul accès qui puisse conduire à Soi, quand l’enfance et l’innocence sont les jouets favoris d’une tribu de dégénérés, quand leur mort sacrificielle devient leur jouissance, nous n’avons pas avancé mais terriblement reculé.
Et quand certains veulent que le système explose alors qu’il doit imploser seul, mais par nos propres changements de comportement et l'élargissement de nos consciences, il reste encore du chemin à parcourir. Sauf si chacun accepte de pénétrer les sentiers qu’il refusait jusqu’ici d’emprunter et qui s’avéreront être les plus courts pour parvenir aux buts.