Si Israël a toujours nargué le reste du monde et cherché par tous les moyens d'éviter la paix, il vient de prouver une fois de plus que sa politique raciste et fasciste s’accentue de jour en jour en faisant adopter ici en première lecture un texte de loi afin d’obliger tous les citoyens non-juifs à prêter allégeance à l'Etat juif et…démocratique. Oups ! Enfin il n’en possède que le nom. Cette allégeance proclamée obligatoire par cette engeance sioniste institue ainsi un état théocratique encore moins démocratique, si, démocratie il y a eu auparavant. Israël qui critique sans relâche l'Iran et ses voisins, en se considèrant comme souverain sur la planète, va faire gausser dans les chaumières en se radicalisant et se fascisant encore plus.
Ce texte machiavélique a donc été pondu uniquement pour décourager les citoyens palestiniens à rester sur leurs propres terres volées par cet état voyou et criminel et, ou, pour avoir la mainmise sur la reprise des négociations en brandissant cette menace de loi.
L’Etat sioniste est à bout de souffle et ne sait plus quoi inventer pour conserver son hégémonie malgré une contestation mondiale. Pourtant il n’y a qu’à lire la Résolution 181 pour comprendre qu’elle ne repose sur rien puisque celle-ci n’a jamais été respectée. Nous pouvons ainsi mieux comprendre cette névrose à vouloir être légétimé, ipso facto, de la colonisation incessante et de l'épuration etnique envers des sémites aborigènes.
Gédéon Lévy ici : C’est l’heure de s’en prendre une nouvelle fois aux Arabes
Le boycott est artistique, de la scène vivante au 7ème art, d’Hollywood à l’Europe, de rock stars à certains monstres sacrés, les désaffections sont culturelles et portent des signatures célèbres, la révolte sort des salles obscures et descend des tréteaux, le gotha du show-business ne se bouscule décidément pas au portillon de Jérusalem !
Le retour de bâton contre l’impérialisme transgressif d’Israël transcende toutes les disciplines, et sur les pas des Roger Waters, Dustin Hoffman, Meg Ryan, Pixies, Klaxons…, c’est au tour du grand réalisateur britannique, de confession juive, Mike Leigh, de renoncer ici à une visite prévue fin novembre à l’école de Cinéma et Télévision Sam Spiegel de Jérusalem, la plus ancienne du pays.
La progressive détérioration du climat politique israélien, la colonisation forcenée et illégale, l’atrocité de l’assaut contre la flottille de la Liberté, le récent amendement sur « l’allégeance à l’Etat juif et démocratique d’Israël », c’en était trop pour le soixantenaire qui a fait les belles heures du cinéma britannique (Naked, Secrets et mensonges, Be happy), ce dernier déclinant son refus en une petite phrase très explicite : "Je ne peux pas venir, je ne veux pas venir, je ne viens pas".
Tiraillé par le profond regret "d’abandonner les étudiants" qu’il devait rencontrer, le cinéaste, dont l’acte fort est aujourd’hui taxé "d’antithèse du dialogue" par le directeur de l’école de cinéma Sam Spiegel, dépasse cette inévitable guerre des nerfs pour fustiger une guerre d’extermination qui a carte blanche : "Si vous et moi vivons assez longtemps pour voir la paix, une situation juste pour les Palestiniens, et si Gaza retrouve son humanité, je serai le premier à rendre visite à l’école", a-t-il conclu dans son courrier.