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Député UMP : Etienne Pinte - Un bateau humanitaire français pour Gaza

Publié par Diatala sur 5 Novembre 2010, 13:59pm

Catégories : #Gaza - Palestine

   Bateau de la flottille humanitaire interceptée fin mai par l'armée israélienne, amarré dans le port d'Ashdod. Copyright : DR

 Etienne Pinte est un vrai député qui ne renie pas ses convictions pour se plier au politiquement correct, contrairement à beaucoup

Proche-Orient

Un bateau humanitaire français pour Gaza

 

Par Henrik Lindell

Afin de dénoncer le blocus de Gaza, soixante associations françaises soutenues par de nombreux élus affréteront un bateau français au printemps 2011. Il fera partie d'une nouvelle Flottille internationale pour Gaza. TC a rencontré les organisateurs.
Cinq mois après l'attaque israélienne contre la « Flottille de la liberté », plusieurs organisations importantes ont décidé de faire une nouvelle tentative de briser le siège de Gaza par voie maritime.

Ainsi, une nouvelle Flottille internationale devrait partir vers le territoire palestinien en avril ou mai 2011. Associations, syndicats et « simples » citoyens venant surtout de l'Union européenne et des pays méditerranéens s'associeront pour acheminer de l'aide alimentaire d'urgence, des médicaments, du matériel de construction à une population de 1,5 million de personnes vivant sous un blocus depuis trois ans et demi.

« Nous voulons surtout dénoncer ce blocus illégal et faire pression sur la communauté internationale pour qu'elle oblige Israël a respecter le droit international », explique Thomas Sommer-Houdeville lors d'une conférence de presse du 26 octobre destinée à lancer la campagne « Un bateau pour Gaza ». Celle-ci a été organisée à l'Assemblée nationale par les membres du Collectif national pour une paix juste et durable entre Palestiniens et Israéliens et de la Plateforme des ONG françaises pour la Palestine.

Soit une soixantaine d'organisations, syndicats et partis politiques (Verts, PCF, NPA). Côté chrétien, on constate la participation active de mouvements de l'Eglise catholique comme le CCFD-Terre Solidaire et Pax Christi ainsi que des organisations oecuméniques comme l'Acat-France et la Cimade.

Aux côtés des assocations, de nombreux élus affichent d'emblée leur soutien. Certains pourraient envisager une participation physique sur le bateau. « Je soutiens jusqu'au bout cette opération, quitte à partir moi-même sur le bateau », affirme le député PCF Jean-Paul Lecoq.

Même engagement de l'UMP Etienne Pinte, un des rares députés de droite à s'associer à l'opération. Pour ce dernier, il s'agit de se « montrer solidaire avec un peuple qui a trop souffert du non respect du droit international ». Etienne Pinte a aussi le courage de dénoncer la politique du gouvernement français, qu'il juge beaucoup trop complaisant avec les autorités israéliennes (Voir notre vidéo) :
    
Interview vidéo d'Etienne Pinte par TC, RFI et Europe 1, mardi 26 octobre, à l'Assemblée nationale.

La participation à cette nouvelle Flottille internationale peut être risquée. La première Flottille avait été brutalement arrêtée au large de Gaza dans des eaux internationales par l'armée israélienne. Dix personnes, essentiellement des militants turcs, avaient été tuées dans des conditions obscures. Des dizaines de personnes avaient été battues par les soldats israéliens. Et des centaines de personnes ont passé plusieurs jours en prison en Israël.

Soit autant de violations des droits humains les plus élémentaires. « Israël n'a pas le droit de monter sur les bateaux qui se dirigent vers Gaza et qui restent dans les eaux internationales », rappelle Thomas Sommer-Houdeville devant les journalistes. Ce militant, coordinateur de la Campagne Civile Internationale pour la Protection du Peuple Palestinien (CCIPPP), avait lui-même participé à la première Flottille (Voir son témoignage sur la vidéo) :


Interview vidéo de Thomas Sommer-Houdeville par TC, mardi 26 octobre, à l'Assemblée nationale

Quant à « l'allègement du blocus » qu'Israël aurait instauré depuis cet été, il conviendrait de relativiser. « L'allègement est cosmétique », estime Claude Léostic de l'Association France Palestine Solidarité. Elle explique : « Le fioul n'entre pas, ni les matériaux de construction. Il s'agit d'une punition collective de tout un peuple à cause d'une résultat électoral en 2006 [pour le Hamas, ndlr]. C'est une violation des droits de l'homme dénoncée par les Nations-Unies ».

Le rapport de la mission des experts mandatés par le Conseil des droits de l'homme des Nations unies pour enquêter sur l'attaque contre la « Flottile de la liberté » est effectivement formel : les violations des droits de l'homme concernerait des « homicides volontaires », de « la torture et autres traitement cruels, inhumains ou dégradants », du non respect du « droit à la liberté et à la sécurité des personnes », etc., etc.

Ce rapport onusien, comme pratiquement tous les autres rapports internationaux concernant Israël, a été dénoncé par les autorités israéliennes comme « partial ».
 
A en croire les responsables de la campagne, l'organisation d'une Flottille est une initiative populaire. Elle permet à l'opinion publique de s'engager concrètement pour les Palestiniens (en donnant de l'argent ou des biens de première nécessité) et de faire pression sur les élus.

Or, à l'inverse, « il y a un fossé entre l'opinion publique française et le gouvernement français », regrette Bernard Ravenel, historien et président de la plateforme des ONG françaises pour la Palestine (Voir l'entretien vidéo) :


Interview vidéo de Bernard Ravenel par TC,  mardi 26 octobre, à l'Assemblée nationale.

Ni la France, ni l'Union européenne ne mènent des actions particulières pour qu'Israël lève le blocus. Si certains gouvernements osent parfois des discours mettant en cause des aspects particuliers de la politique israélienne à l'égard des Palestiniens (blocus de Gaza, colonisation en Cisjordanie), il n'y a ni sanction, ni boycott, ni des menaces de rétorsion contre le gouvernement de Benjamin Netanyahou.

Or avec La Flottille, certains élus et certaines personnalités peuvent découvrir de leurs propres yeux les effets du blocus. « La politique se révèle inefficace », selon Jérôme Gleize, spécialiste des relations internationales et représentant les Verts au sein de la campagne « Un bateau pour Gaza ». Mais pour lui, « la Flottille est la seule chose qui ait fait bouger les politiques ». Cette campagne le démontre.

Et en avril prochain, sauf si – miracle – le siège aura été levé - , on pourrait donc voir pour la première fois des députés français partir sur un bateau vers Gaza et fort probablement se faire interpeller, arrêter et expulser par l'armée israélienne.

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