La nomination de François Fillon, au poste de Premier ministre, était évidente déjà, depuis longtemps. Celle des supposés ministres UMP puis des nommés s’est confirmée dans son ensemble.
La seule singularité restant la nomination de Bernard Kouchner aux « Affaires étrangères et européennes ». Non pas qu’il soit socialiste, bien au contraire, enfin socialiste, plus pour longtemps d'ailleurs, mais ce dernier a eu durant toute la campagne un comportement peu enclin aux convictions profondes. Mr Kouchner est allé d’un côté et de l’autre et, il a fini dans le staff de Mme Royal pour y dénoncer avec véhémence, le programme de Nicolas Sarkozy. Deuxièmement, un "humanitaire ", qui se range du côté américain lors de la guerre en Irak, peut laisser supposer qu’il possède une personnalité ambiguë. Une dichotomie existe entre son empathie face à la souffrance humaine et un esprit belliciste. En soutenant une guerre préventive, il accepte que des victimes innocentes soient tuées. Etrange ! Cette désignation ne recueille pas l’unanimité dans son ensemble, elle est même - très décriée. Un ministère, qui pour les Français, reste important, surtout dans le contexte actuel de la politique étrangère (Iran, Moyen-Orient) et européenne. Mais le binôme de tête sait ce qu’il fait, et restera décisionnaire des politiques étrangères à appliquer. A mon avis, une composition gouvernementale, qui semble plus provisoire, que définitive.