En Guinée la terreur s’est installée. 50 000 personnes se sont retrouvées dans un stade pour réclamer des élections démocratiques. L’armée, se croyant aux Jeux du stade, est alors entrée dans l’enceinte et a tiré sur de nombreux manifestants allant même iciljusqu’à poignarder et violer certains. Depuis hier, officiellement, pas moins de 157 personnes ont été tuées.
- 157 morts !!!! Mais c’est énorme !
- Et oui.
- Mais en Iran il n’y a eu qu’une seule manifestante de tuée et l’Occident et la presse ont condamné pendant des lustres et avec une véhémence extraordinaire la répression iranienne et des élections truquées ?
- Oui mais la justice, l’éthique n’est pas la même en fonction des intérêts inhérents à la géo-politico stratégie. Le simulacres des élections afghanes et gabonaises sont un exemple frappant du deux poids deux mesures et de la mauvaise foi. Et puis le pays est très très pauvre, même si il est le premier exportateur de bauxite il reste corrompu ; et pour certains, malheureusement, enfin pour beaucoup, ils ne sont que des singes au langage articulé qui ne valent rien. Alors demain ils seront oubliés avant d’être inhumés.
Suite à la mort en décembre dernier de Lansana Conté, âgé de 74 ans, ancien président et dictateur qui avait lui-même acquis le pouvoir par la force, les Guinéens pourtant habitués à des répressions brutales et sanglantes se révoltent aujourd’hui contre le putsch du capitaine Camara et souhaitent des élections démocratiques, une transition constitutionnelle sans que ce dernier ne se présente comme candidat comme il l’avait d’ailleurs affirmé il y a quelques mois après son coup d’Etat et lors de sa prise de fonction.
Les grandes puissances mettent en place des dictateurs, des voyous, qui contribuent à affamer et à spolier les peuples en créant un chômage endémique, une économie avariée et facilitant ainsi la corruption à tous les étages.
Entre cet état de fait, les guerres préventives et le déséquilibre instauré par ces politiques, les migrants seront demain des millions à vouloir quitter la terreur et l’indigence pour se faire une place au soleil, en Occident.
La Jungle de Calais illustre parfaitement les conséquences dramatiques de ces stratégies et de leurs répercussions psychologiques sur les populations qui ne souhaitent que fuir pour s’installer dans d’autres pays.
Vider la Jungle ne sert à rien, elle se reformera demain et ailleurs, voire même à cet endroit et l’argument ad hominem est toujours stérile. Ces migrations excessives viennent en réponse à des stratégies politiques abusives, inéquitables, qui n’ont aucune visée, aucun plan sur le long terme et qui ne s’inquiètent nullement du sort et de l’avenir des peuples. L’invasion illégale de l’Afghanistan et de l’Iraq est un fiasco monstrueux, les politiques africaines ne correspondent plus à l’évolution Nord/Sud et à leur démographie. Le Lebensraum psychotique occidental atteint son paroxysme et une démesure criminelle également dans les injustices et les massacres qu’il entraîne.
Un jour les faméliques, les opprimés, les humiliés, les victimes de ces politiques se soulèveront en masse et avec violence pour réclamer ce qui leur revient de droit. Ils réclameront également avec force la non-ingérence, l’autodétermination, le droit de disposer d’eux-mêmes. C’est règles sont internationales et font parties de la Charte des Nations Unis. Mais elles sont toujours et encore bafouées.
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