Un fait de société dramatique et horrible, comme tant d’autres. Un crime qui nous montre et qui nous prouve que, depuis des siècles, des millénaires, non seulement les hommes n’évoluent pas au niveau de leur conscience mais que l’Homme garde en lui non pas son instinct animal,mais ce besoin de choisir la mauvaise voie, le mauvais chemin, de s’égarer dans le matériel et l’irrationnel en terme d’évolution. Ainsi il cherche à démontrer son pouvoir sur les plus faibles pour assouvir ses besoins les plus vils. Si l’argent régit tout, nos sociétés modernes et déclinantes n’ont pas réussi ou n'ont pas voulu que celui-ci ne reste qu’un moyen parmi tant d’autres de réussir sa vie. L’étalage orgiaque de produits en tous genres et secondaires, voire inutiles, le chômage et le manque d’intégration favorisent certainement la précocité grandissante de cette délinquance.
Les plus riches de tout temps ont fait en sorte d’être toujours plus riches et cela au détriment des autres, tout en creusant les écarts entre les milieux sociaux, en ignorant la disparité grandissante, avec un esclavagisme moral et intellectuel continu et fatal à terme, en faisant en sorte que la Liberté, l’Egalité et la Fraternité ne restent que de jolis mots sur le fronton de nos mairies. Ces mots sont bafoués également par le peuple et une oligarchie occidentale méprisante et un pouvoir occulte obéissant aux démons les plus abjects.
Ici, une bande de barbares, de désoeuvrés, de psychopathes, d’égarés, de lâches, de personnalités non structurées, l’engeance maudite de nos sociétés, fait subir à un jeune homme les pires sévices et humiliations pour de l’argent. Une histoire horrible qui nous fait frémir, nous faisant nous dire que personne n’est à l’abri de la cruauté humaine et de sa perversité. Mais avons-nous vraiment évolués depuis l’Antiquité et le Moyen-Âge quand nous voyons ces hordes de barbares qui sévissent encore ?
Si l’homme moderne pense avoir atteint l’apogée et son accomplissement depuis l’australopithèque, il se trompe
Le procès qui vient de s’ouvrir pour le meurtre, d’Ilan Halimi, dans l’affaire du gang des barbares relève un caractère particulier et est traité d’une singulière façon par la Justice et par la Presse.
Alors comment mettre le feu à la poudrière et faire en sorte qu’une communauté toute entière continue de vivre dans un état victimaire et que la haine et la vengeance s’installent là où ce procès aurait dû être instruit en assisses normalement et sans affrontements particuliers ?
Si le Parquet avait refusé au départ de considérer cet acte comme étant antisémite, mais comme étant un acte purement crapuleux, cette haine aurait été absente.
La circonstance aggravante d’antisémitisme a malgré tout été retenue alors que nous sommes informés que le principal accusé et sa bande n’en étaient pas à leur première séquestration et à leur premier enlèvement et sur des personnes non juives. Si le chef du gang était coutumier de ces pratiques d’extorsion de fonds, toutes ces victimes devaient avoir en premier lieu de l’argent. L’enlèvement n’était en rien basé sur la haine d’une autre religion, le crime n’était en rien basé sur le choix du culte. Le but premier étant exclusivement de pouvoir vivre sans travailler, donc les proies devaient être obligatoirement riches pour payer la rançon.
Nous passons ainsi d’un crime crapuleux horrible, à un crime antisémite. La fracture intra-communautaire s’aggrave alors qu’il aurait été préférable, voire indispensable, de l’éviter. La presse va même jusqu’à raconter que dés le départ l’enlèvement était un acte antisémite alors que la police, des sociologues et différents experts le niaient encore hier.
Aujourd’hui dans une république laïque et dite démocratique, il est étrange et dangereux de considérer que l’identité d’un citoyen n’existe qu’en fonction de sa religion, en mettant cette dernière en exergue, tel le premier élément constitutif d'un indivudu citoyen. Mais si ce jeune homme avait été un chrétien ou même un musulman, son procès aurait-il eu le même retentissement ?
Pourquoi alors exacerber les haines et diviser là où il est fondamental de rapprocher et d'estomper les différences communautaires ? Doit-on diaboliser une communauté pour en priviligier une autre ?
Mais ici la religion a bon dos. Même si elle n’est pas exempte d’être encore et d’avoir été à l’origine de trop de crimes et de malheurs et de continuer d’être l’épée du Mal, ce procès et son instrumentalisation deviennent grotesquement dangereux avec maintenant des revendications islamistes et des critiques antisémitismes qui ressortiraient étrangement lors des audiences de la bouche de ce tueur.
Mais n'oublions pas qu'initialement l'assassin n’avait aucune appartenance et aucune haine particulière envers les juifs ou les chrétiens, mais envers tous ceux qui possédaient de l’argent, symbole pour lui de la réussite.