Nous sommes envahis par ces nouvelles stars de la chanson, fabriquées, sans talent, molles, fades, stéréotypées, sans aucune dimension. Pourtant l’industrie réussie à en faire des vedettes même si leur voix est inexistante, pire, même si ces dernières chantent faux. Un bon arrangement musical, quelques manipulations synthétiques pour améliorer la voix, un relookage de l’élu, correspondant à la demande actuelle, et le disque est dans les bacs.
Si le piratage met en danger l'avenir du disque, peut-être devrions-nous, aussi, nous interroger sur la qualité et le talent réel de tous ces nouveaux chanteurs et de leurs textes.
Susan Boyle, elle, est une femme ordinaire, très ordinaire, avec un physique et un style qui ne correspondent en rien aux normes imposées. Cette écossaise de 47 ans, célibataire et vierge, a été révélée au public par l'émission britannique «Britain's Got Talent».
Si la moquerie et les rires méchants furent immédiats, lors de son entrée sur scène, à la seconde même où sa voix cristalline s’est échappée, une émotion invraisemblable submergeait les spectateurs et plus tard tous ceux qui l’écoutaient. La pureté des sons sortant de son organe vocal donne aux paroles de la chanson une dimension rarissime, un talent que peu de chanteurs peuvent prétendre posséder.
J’espère, qu’enfin, quelqu’un comme elle, avec un tel don, mais effectivement sans avoir un physique correspondant aux canons de beauté drastiques et imposés par nos piètres sociétés, sera reconnu de tous.
L'insulte, la bêtise et la méchanceté n'étant pas suffisantes, certains vont jusqu'à lui proposer, pour une somme d'argent substantielle, de perdre sa virginité dans un film X ; pauvres types et pauvres sociétés.
Je vous laisse l’écouter. L'exceptionnel est-il rarissime ? Non, mais le médiocre est devenu un must.
Susan Boyle on Britain's Got Talent
envoyé par dwarthy