La honte n’effraie pas les consciences des pays dits démocrates et civilisés.
Mary Robinson, anciennement haut commissaire aux Nations Unies pour les droits de l’homme et ancienne présidente de l’Irlande, a déclaré, ici, avoir été effarée lors d’une récente visite, par les « terribles » conditions qui règnent à Gaza.
« Ô rage ! ô désespoir ! ô vieillesse ennemie !
N'ai-je donc tant vécu que pour cette infamie ?
Et ne suis-je blanchi dans les travaux guerriers
Que pour voir en un jour flétrir tant de lauriers ? »
Alors où est l’honneur des hommes de pouvoir face à cette terrible situation qu’ils laissent faire ? Où est cette valeur si chère à la France et aux pays industrialisés qui se nomme, Droits de l’Homme ? A quoi servent les résolutions onusiennes et la justice internationale quand le criminel bafoue les principes mêmes des valeurs démocratiques ? Qui a le droit de laisser un peuple être avili tout en se déclarant grand défenseur des droits de l'Homme ? Qui a le droit de moraliser et de condamner les exactions du passé si il se fout de celles du présent ? Qui a le droit de se taire quand tous les médias vous écoute ? Qui a le droit de ne pas dénoncer l’inadmissible, quand, son devoir est de le faire ? Qui a le droit de fermer les yeux sur la destruction d’un peuple au XXI siècle ? Qui a le droit d’encourager, par le silence, des crimes, en combattant avec ardeur d'un autre côté, d’autres crimes ailleurs ? Qui a le droit de mettre en exergue l’illogisme en fonction de vils intérêts, de basses pressions et tout cela au détriment d’un peuple qui souffre et qui se meure ? La réponse est simple : Personne.