A l’heure où les éléphants du PS chargent leur congénère Ségolène de peur qu’elle ne devienne la matriarche du clan, vous pensez certainement et immédiatement que cet article sera consacré à la guerre des roses fanées ? Et bien non. Il s’agit de la vengeance des pachydermes à quatre pattes.
J’ai regardé un reportage sur Arte consacré au comportement inhabituel et agressif de certains éléphants dans divers pays d’Afrique.
Au Kenya en Ouganda et au Cameroun ces molosses devenaient d’une agressivité inconnue jusque là envers les humain et le bétail. Ils détruisaient tout sur leur passage, tuaient, et leur charge était calculée et orientée pour nuire directement aux humains et à leurs biens ; selon les observations et analyses de spécialistes du comportement.
Il a été également observé chez les jeunes mâles une montée de testostérone anormale avant l’âge adulte et la maturité sexuelle acquise. Cela s’appelle le must ou le musth. Une substance noirâtre sortant par des orifices temporaux chez l’animal. Cette profusion d’hormones peut atteindre soixante fois son taux normal en période de rut.
En Afrique du Sud des éléphants massacraient des rhinocéros. Une situation jamais observée auparavant. Deux poids lourds, vivant d’ordinaire en bon voisinage et se respectant, finissaient par se combattre jusqu’à la mort. Le gagnant étant toujours l’éléphant.
Après des recherches approfondies sur l’histoire de ces groupes, il a été mis en évidence que ces animaux souffraient de SPT (stress post traumatique).
Pour alimenter le parc Kruger en Afrique du Sud, de jeunes éléphants ont été séparés de leur famille. Mais dans quelles conditions ? Il se trouve que les parents, dont principalement les mères, ont été massacrés devant les éléphanteaux pour les isoler, puis, enchaînés aux pieds de leur mère morte avant de les transporter à des centaines de kilomètres de leur environnement natal. Les jeunes étaient relâchés ensuite dans un habitat inconnu et, de surcroît, orphelins. Ces gros bébés livrés à eux-mêmes et sans éducation ont vu leur comportement se modifier d’une façon inquiétante.
En Ouganda, sous le règne d’Amin Dada, le massacre de ces géants était devenu un sport national pour les uns et un moyen de survie pour les autres. Seuls les adultes étaient abattus laissant les petits dans un milieu social déstructuré et en manque d’affection ; ce mammifère étant un grand émotif. Leurs réactions comportementales en furent lourdement affectées et la violence contre les populations et les autres animaux devint un moyen d’évacuer les traumatismes et de se venger de l’attitude meurtrière des hommes.
L’éléphant est proche de l’Homme dans ses codes sociaux, son système éducatif et ses réactions émotives. L’effondrement de ses valeurs désoriente l’animal le conduisant à adopter des comportements violents et agressifs en signe de représailles.
Au Kenya des éléphants ont été également massacrés en grand nombre, ils ont étés décimés sans distinction d’âge et de sexe. Certains de ces colosses sont allés jusqu’à tuer des Masaï pour venger la mort de certains des leurs ; d’autres sont devenus particulièrement dangereux dans les réserves, notamment à Amboseli.
L’éléphant qui symbolise l’intelligence et la force dans beaucoup de cultures et de religions et qui est en symbiose en Asie avec son environnement et les humains, se voit, dans certains pays, traité comme une masse de viande aux défenses lucratives. Mais cet animal possède un système affectif développé avec une mémoire phénoménale qui lui permet de se souvenir des exactions commises envers les siens de génération en génération.
Les répercutions sur le plan émotionnel sont dramatiques pour les hardes qui ont été privées de cellule familiale et éloignées de leur milieu naturel.
Si la chasse à l’éléphant, est réglementée ou interdite, le braconnage sévit malheureusement toujours.
Le reportage a oublié de mentionner qu’en Inde ,le dieu Ganesh, à tête d’éléphant, symbolise l’intelligence et la réussite intellectuelle. Certains devraient en prendre exemple.
L’éléphant qui n’a pour ainsi dire aucun prédateur, en dehors des hommes, voit son milieu socio familial disparaître en menaçant gravement l’espèce.
L’agressivité de ces pachydermes n’incomberait donc qu’aux hommes et seulement aux hommes.
Décidément, cet homo sapiens sapiens, sans soit disant, doué de raison, se trompe trop souvent dans ses raisonnements.
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