Quoi de neuf depuis l’élection d’un Noir à la Maison Blanche et la fulgurante Barackobamania ? Si la nouvelle administration, n’est pas encore connue, nous avons le privilège d’avoir déjà le nom de celui qui officiera au siège important de secrétaire général de la White house.
Il se nomme Rahm Emanuel, dit « Rahmbo » pour son caractère impulsif ici. Il a 47 ans. Il est membre du Congrès, élu de Chicago (Etat de l’Illinois dont Obama est le sénateur). Il a été également le principal conseiller de Bill Clinton en politique intérieure, jusqu’en 1998. Il se présente comme un démocrate centriste tout en ayant les idées d’un néo-cons. Il a défendu activement la guerre en Iraq, il est le seul des 9 membres démocrates représentant l'Illinois au Congrès a avoir accordé à Bush le droit d’envahir l’Iraq ; il s'est opposé en permanence à d'autres démocrates qui voulaient fixer un agenda de retrait des troupes d'occupation. Il a voté contre les efforts des démocrates pour empêcher l'Administration Bush de lancer une action militaire contre l’Iran, il a toujours été favorable à l’augmentation du budget du Pentagone et pour les excès du budget militaire. Il est un actif défenseur des attaques d’Israël au Liban, il ne s'oppose pas à la prolifération nucléaire si elle implique des alliés pour les US, uniquement. Il est un fervant défenseur et lobbyiste israélien sans aucune considération pour la Palestine. Son père a été lui même membre du groupe terroriste, l'Irgoun, qui a été responsable de nombreuses attaques terroristes contre des civils palestiniens et britanniques dans la Palestine mandataire dans les années 40 (Emanuel lui même a servi comme volontaire civil dans l'armée israélienne au début des années 90).
De ce fait, le conflit israélo-palestinien n’est sans doute pas prêt à trouver une issue favorable avec un tel conseiller.
Cette nomination est donc loin de plaire à tous les démocrates. On peut même se demander si Rahmbo n’est pas un républicain infiltré chez les démocrates à la solde du complexe militaro-industriel et sioniste.
Le New York Times faisait remarquer l’émergence d’un consensus entre le Parti démocrate et le Parti républicain pour une nouvelle stratégie militaire contre l’Iran. Tant qu’à B.O, il a clairement expliqué qu’il se concentrerait sur l’Afghanistan et qu’il n’excluait pas une attaque contre le Pakistan, vivier de terroristes.
Dans ces conditions la Barackobamania intempestive qui s’est abattue et qui continue de sévir risque bien d’en faire déchanter plus d’un si le nouveau président doit faire allégeance aux hommes de l’ombre qui l’ont mis en place. Les différences entre un McCain et un Obama ne seraient que, sur la forme et la carnation, et non sur le fond.
En espérant que ceux qui ont mis tous leurs espoirs en Obama ne se réveillent pas un beau matin, déçus. Car il semblerait, à ce jour, que le nouveau président ne change pas grand-chose de la politique bushienne mise en place. Il ne serait qu’un meilleur outil de propagande de par sa couleur et ses opinions "démocrates" pour continuer le travail mis en œuvre jusqu’ici, tout en continuant, de servir les intérêts stratégiques US au Moyen-Orient et en Asie Centrale.
De toute évidence la mise en place du candidat Obama n’est en rien fait pour abolir les préjugés raciaux. Il semble qu’il ne soit qu’une stratégie supplémentaire à l’expansionnisme étasunien. De plus, il sera dorénavant difficile de critiquer les décisions d’un président de couleur sans se faire taxer de raciste.
Mais attendons de voir les premières décisions que prendra B.Obama le 20 janvier et, dans la foulée.
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