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Président Obama Un Leurre

Publié par Diatala sur 6 Novembre 2008, 12:01pm

Catégories : #Analyse Finance - Economie- International

 

bv000025 thumbMartin Luther King, de là où il est, doit arborer un sourire qui en dit long sur ses rêves et ses espoirs qui se réalisent petit à petit. « Je fais le rêve qu'un jour, cette nation se lève et vive sous le véritable sens de son credo : “Nous considérons ces vérités comme évidentes, que tous les hommes ont été créés égaux.”  « Je fais le rêve qu'un jour, sur les collines rouges de la Géorgie, les fils des esclaves et les fils des propriétaires d'esclaves puissent s'asseoir ensemble à la table de la fraternité.

Pour moi l’émotion fut immense en regardant, non pas la victoire de Barack Obama, mais les images de ces afro-américains, de ces descendants d’esclavages, de ces personnes humiliées et bafouées pendant si longtemps. Leurs larmes symbolisaient, à elles seules, leur dignité retrouvée et un océan d’espoir sans les lames profondes et meurtrières de la ségrégation encore bien vivante. Mais, principalement, cette immense liesse frappait, tel un violent revers de la main, les visages de ceux qui agitent encore violemment le fouet.


Mais ne nous trompons pas de vision et d’analyse en croyant que le 44 éme président des Etats-Unis, élu le 4 novembre, va d’un coup de baguette magique redresser le pays, changer la politique nationale et internationale au seul prétexte qu’il est démocrate et surtout métis. Son cahier des charges est si lourd que les déceptions iront en s’accumulant tellement l’espoir qu’il a suscité est immense et la tâche difficile.
 

Le nouveau président se voit devant un édifice à reconstruire qui est gigantesque entre une crise financière boursière et économique et une récession grandissante. (Toutes occultées pour le moment par cette victoire) Il se doit également de construire de nouveaux ponts entre l’Iraq, l’Afghanistan, le conflit israélo-palestinien, l’Iran, l’Afrique, la Russie, la Chine, l’environnement et la faim dans le monde. Barack Obama devra commencer son travail sur les ruines brûlantes et malodorantes laissées par son prédécesseur ; ce qui n’est pas un travail enviable tellement les enjeux sont risqués et fondamentaux pour l’avenir de la planète. Des dossiers empoisonnés qui, si l’antidote n’est pas trouvé, ne seront pour B.Obama qu’une rapide descente dans les sondages et une immense déception dans le cœur de son peuple et celui de l’opinion internationale.


Obama aura-t-il les mains libres pour agir dans tous ces domaines ? Certainement pas. Son élection n’est peut-être d’ailleurs qu’une stratégie mise en place par les républicains eux-mêmes. Il faut avouer que c’est un plan de communication pour redorer l’image de l’Amérique qui est sans pareil et surtout qui a parfaitement fonctionné. Car, si les républicains voulaient se maintenir en place ils n’auraient pas choisi un papy blafard jouant au martyre face à un rival jeune, charismatique et symbolisant le changement à lui tout seul ; sans même parler de programme. C’est logique ; à moins d’être totalement incompétent. Le choix du candidat républicain, en la personne de J.McCain, était déjà une invitation à voter démocrate en l’état actuel de la crise américaine et face à l’impopularité, les mensonges et les erreurs de Bush.

Le plus fantastique et embêtant, tout à la fois, dans cette élection, reste que les huit années désastreuses de Bush sont enterrées sans procès par la simple magie du sourire d’Obama.  


Quoiqu’il en soit, l’Amérique demeure encore bien divisée. Les écarts entre les deux candidats ne sont pas si importants pour que s’opère un changement radical des mentalités. D’ailleurs Obama réalise moins de voix que Bush en 2004.

De plus, Barack Obama n’est pas un président noir qui compte œuvrer en faveur principalement des Noirs. C’est peut-être aussi ici que les désillusions seront à l’échelle des espoirs mis en l’homme.

Attendons également de voir combien de personnes sur les plus de mille que comportera la nouvelle administration seront d’origine noire.

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