Election américaine.

Publié le 2 Novembre 2008, 20:54pm

Catégories : #Analyse Finance - Economie- International

Ceux qui prônent la suprématie de l’homme blanc sur l’homme noir doivent serrer les fesses à s’en faire des rougeurs, à J-2. Les ventes de tubes de Mitosyl explosent certainement en ce moment au pays de l’oncle SAM.

Si, Obama était le grand vainqueur, cette élection serait un grand pas pour l’Homme et un grand pas pour l’Humanité ; sans aucun doute. Un président à la peau chocolatée, avec des origines kényanes, celui de la plus grande puissance sur le déclin incarnerait une véritable révolution des mœurs politique, un aspect positif de la confrontation des origines, un élan fantastique dans la montée vers la tolérance, un round de gagné dans le combat sur le racisme, sur la ségrégation raciale, sur l’évolution de la concorde entre les races et les peuples et un premier vrai frein aux préjugés raciaux.

Mais au fait ! Comment les républicains peuvent-ils admettre de perdre la main en laissant naturellement les élections se dérouler sans aucun truquage, ni aucune fraude ; pourtant des procédés illégaux, dignes des républiques maudites, ont largement été utilisés pour mettre en place le fiston Bush ? Feront-ils la même chose cette fois-ci ?

Nous savons que les présidents américains ne sont, pour la plupart, que les instruments de la Finance, des multinationales, du complexe militaro-industriel, de quelques généraux du Pentagone et de l’OTAN. Sachant cela, celui qui incarnera, l’homme le plus puissant du Monde, verra sa politique sur le plan national et international assujettie aux désirs oligarchiques. Donc, peu importe la nature de l’homme, son parti, sa race, sa religion pour mener une série de missions.

Aujourd’hui l’Amérique a besoin de redorer son blason au niveau de l’opinion internationale. Elle se doit de faire en sorte que, de nouveau, on croit en elle et que l’on craigne sa puissance tout en la respectant ; ce qui n’est plus le cas à l’heure actuelle. Alors une petite trêve de quatre ans dans la stratégie guerrière et impérialiste ne serait pas une si mauvaise chose pour repenser un nouvel ordre mondial plus réfléchi et tenter de dominer le reste de la planète d’une manière définitive. Un Obama tomberait donc à point nommé pour se refaire une image positive et donner des bases solides à l’Africom. (Activités militaires et de sécurité sur le continent africain entièrement dirigé par les US). Et l'Europe alors !!!!!!

Car, entre Sarah Palin qui est arrivée avec sa Moon boot attitude directement de chez les Inuits, les bourdes de McCain, ses mensonges, le soutien officiel de Colin Powell, de Wall street et de grands chefs d’entreprises à Obama et, aujourd’hui, le soutien de l’horrible Dick Cheney au candidat républicain, on ne peut rester que dubitatif devant ce manque de volonté total de voir gagner un homme du camp de Bush&Co.

L’impopularité ex-tra-ordinaire de Bush, les déclarations fallacieuses et les mensonges éhontés pour frapper l’Iraq, le bourbier afghan, Guantanamo, Abou Ghraib, la légalisation de la torture, les prisons secrètes et la crise financière, pour ce qui est officiel, obligent certainement les décideurs à changer de cap et de destination à court terme. B.Obama pourrait donc être celui qui cautérisera les tissus endommagés avant de repartir en guerre contre le Mal qu’ils sèment eux-mêmes.

Peut-être, également, de nouvelles stratégies ont-elles déjà été pensées avec des guerres beaucoup moins voyantes, des alliés de l’OTAN qui partagent les risques et les critiques à plus grande échelle, en fomentant davantage de conflits internes, avec des services secrets encore plus actifs et des sociétés militaires privées de plus en plus opérationnelles pour éviter que les GI’s ne tombent comme des mouches sur les champs de bataille. Dans ce cas le choix du candidat importe peu car les moyens pour y arriver sont plus discrets, moins voyants et plus faciles pour un président à accepter et à mettre en place.

Quoiqu’il en soit, un McCain ou un Obama ne pourra en rien changer la réalité de fond des plans expansionnistes élaborés depuis longtemps pour maintenir la suprématie US.

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