Plus de 900 millions d’indigents (bientôt plus d’un milliard) souffrent de malnutrition et des millions meurent chaque année devant des nantis qui n’ont de cesse de se gaver encore et encore en écoutant le râle des affamés.
Les institutions internationales (FMI, banque Mondiale, OMC, G8, et les autres) ont l’air de découvrir une urgence qu’elles ont elles mêmes engendrée. Une réaction paradoxale qui ne peut être que la volonté d’une hypocrisie amenée à son paroxysme pour taire l’inavouable.
Si la crise alimentaire mondiale est l’enfant né atrophié malade et mourant de la loi du marché, du libéralisme fou, de la mondialisation du commerce et du pillage systématique des ressources énergétiques des pays les moins développés, il n’en reste pas moins vrai que cette situation est dramatiquement favorable aux multinationales et aux spéculateurs. Donc, pourquoi en changeraient-ils ?
Les productions agricoles traditionnelles ont été décimées et réduites pour favoriser le business du néo colonialisme au détriment de la valeur humaine et de la production vivrière qui assurait une autonomie locale.
Les pays nordiques continuent leur colonialisme en pratiquant sur les pays du sud et, les plus pauvres, une guerre des prix meurtrière pour les petits exploitants locaux qui ne peuvent plus vendre leurs récoltes. En Inde des investisseurs occidentaux achètent des milliers d’hectares de terre pour fabriquer des usines appelées : Mega food parks, uniquement destinées à l’exportation. Nous marchons sur la tête !
Cette pseudo impuissance des pays industrialisés démontre à quel point leurs dirigeants sont en train d’anéantir un processus d’évolution naturel tout en amenant à pas de géant notre planète au bord du gouffre.
À ce jour aucune réponse n’a été apportée par la communauté internationale pour mettre fin à un système mafieux qu’elle entretient et qu’elle ne dénonce que par obligation.
On vient nous dire que les causes sont conjoncturelles et climatiques : Flambée du baril de pétrole, des denrées alimentaires, de la crise financière, de la baisse du dollar, et du réchauffement climatique. Certes, si les excuses sont nombreuses elles ne peuvent en rien justifier un tel crime organisé et le génocide des plus pauvres.
Les pays riches ont diminué drastiquement leurs aides envers les pays sous-développés à l'heure où ceux-ci en avaient le plus besoin. Pourquoi ?...
Il suffirait, pourtant, simplement, de 30 milliards de dollars pour assurer à cette population affamée le droit de se nourrir correctement ; mais sans excès.
Alors que les dépenses en armement atteignent des budgets faramineux et dix fois supérieurs sur une année à cette simple demande d'aide alimentaire et que des centaines de millions de dollars ont été trouvés en quelques heures pour sauver les systèmes financiers, pourquoi rien n'a été fait pour ceux qui souffrent le plus ? Où est l'erreur ?
Face à ces sommes d'argent, colossales, comment est-il possible que la communauté internationale reste impuissante face à cette crise alimentaire ? Certains vous diront : « La terre est trop peuplée et certains doivent mourir pour qu’un équilibre soit trouvé. La crise nous empêchent d'agir » . Non. La Terre peut nourrir des milliards de personnes si nous cessons cette politique envers les plus défavorisés et que nous cessons également cette domination, cet impérialisme archaïque et ce néo colonialisme envers eux.
Aujourd’hui il est plus important et il est préférable pour les multinationales de nourrir des moteurs d’usines, de voitures (avec la culture des biocarburants et le vol des richesses énergétiques) de fabriquer et de vendre des armes, d’organiser et de fomenter des guerres ethniques, religieuses et tribales pour avoir la mainmise sur des pays riches en énergie fossile et géostratégiquement intéressants, que de nourrir simplement des enfants et des peuples entiers.
- Qu’ils crèvent pour que nous vivions et mourrions dans l’opulence -Voilà certainement la triste devise de l’oligarchie mondiale.
Nous ne sommes plus à la genèse de ce drame. Son stade embryonnaire est achevé et le monstre que les sociétés industrialisées et capitalistes ont engendré sera celui par lequel elles s’éteindront ; demain.
Pourtant l’absurdité est flagrante entre un monde de surconsommation, d’obésité, de gaspillage gigantesque, d'indécence, d’intolérance et celui de la misère, du rachitisme extrême, de l'exsanguination, de l’extrême pauvreté, de la souffrance et de la mort.
Nous mourrons d’excès quand des centaines de millions d’êtres humains meurent de carence alimentaire. Où est encore l’erreur ?
Si la sous-alimentation des deux tiers de la planète est un objectif durable et une stratégie à long terme, elle ne peut émaner que de cerveaux sous alimentés en oxygène et ayant une forte carence neuronale. Alors il faut isoler le plus rapidement possible ces malades pour empêcher le chaos.